Nirmala Sundari Devi, également connue sous le nom de Swami Paramananda Puri, était une adepte de la tradition hindoue du yoga et a consacré sa vie à enseigner et à promouvoir les enseignements spirituels de l'hindouisme. Elle est considérée comme l’une des plus grandes mystiques de l’Inde du 20ème siècle.
Elle naît en 1896 dans un petit village du Raj indien situé dans l’actuel Bangladesh. Sa mère écrivait des poèmes mystiques et composait de la musique et son père avait été un ascète avant de fonder une famille. De caste brahmanique, elle est éduquée, selon la tradition, dans la perspective de devenir une épouse. Elle ne fréquente l’école que durant deux ans.
De nombreuses expériences mystiques marquent son existence depuis le plus jeune âge.
Elle est mariée à 12 ans à un homme du nom de Bholanâth, mais par chance, celui-ci soutient sa quête spirituelle, son désir d’ascèse et respecte sa volonté de chasteté. Il deviendra même son premier disciple.
Elle se donne elle-même l'initiation pour devenir maître spirituelle et prend le nom religieux d’ânanda-moyî (« faite de béatitude »). Pour l’Inde de l’époque, c’est une situation insolite : il n’y a d’ailleurs pas de féminin au mot gourou. En signe de révérence, on lui décerne souvent le titre de mère (Mâ) ou le surnom affectueux de Mataji.
À 30 ans, elle part sur la route, sans cesse en déplacement dans la basse vallée du Gange, de Bénarès à Dacca. Elle transmet sa bénédiction, le Darshan. Sa manière d’enseigner est inhabituelle : informelle, spontanée et dispensée le plus souvent à la façon d'un jeu, à grand renfort de rires et d'anecdotes humoristiques.
Elle s'engage aussi régulièrement dans des pratiques ascétiques très dures : jeûnes prolongés, vœu de silence, etc.
On la présente souvent comme un être réalisé : sans aucune instruction, elle possède un savoir inné et immense et connaît spontanément les textes sacrés.
Elle gagne rapidement en popularité en tant qu'enseignante spirituelle et est invitée à donner des conférences et à enseigner dans de nombreux pays du monde, y compris aux États-Unis, en Europe et en Australie.
De nombreuses et nombreux disciples se pressent autour d’elle : hindous, bien sûr, mais aussi musulman·es et chrétien·nes. Elle inspire jusqu’aux plus grand·es, notamment Gandhi.
Elle donnait l’impression d’embrasser tous les âges, tous les temps, toutes les cultures, en étant de plain pied dans l’universel, bien qu’elle soit profondément hindoue.
Pour elle, le but unique de la vie humaine est de « réaliser Dieu » en soi, en comprenant que tout ce qui vit n’est qu’une et une seule réalité, c’est à dire Lui.
Ma Ananda Moyi était également active dans les domaines philanthropiques et sociaux. Elle a fondé plusieurs ashrams et centres de méditation en Inde et à l'étranger, ainsi que des écoles et des cliniques médicales.
Elle a également soutenu de nombreux projets de bienfaisance et de développement social, notamment la création de centres de soins pour les personnes âgées et les orphelin·es.
Elle meurt en 1982.